Un véritable marqueur-né,
Guy Chouinard était à ce point naturel qu’au tendre âge de 15 ans, il faisait déjà ses débuts juniors avec l’équipe de sa ville d’origine, les Remparts de
Québec, inscrivant 29 buts et 70 points. À 16 et 17 ans ? Quarante-trois buts et 129 points, suivis de 75 buts et 160 points – en seulement 62 matchs!!! Ces exploits ont valu au jeunot une sélection de deuxième tour (28e au total) par les Flames, au repêchage de 1974. Sa carrière allait le mener d’Atlanta à Calgary (déménagement des Flames en 1980… à l’époque où on déménageait des É-U au Canada, plutôt que l’inverse…) où il a fait les 400 coups aux côtés des
Kent Nilsson,
Eric Vail,
Tom Lysiak et
Bob MacMillan. Puis, à seulement 27 ans, il disputa une huitième et dernière saison dans la LNH, avec les Blues de Saint-Louis, en 1983-1984.
Chouinard représente également un bâtisseur important dans la LHJMQ. Entraîneur le plus durable et gagnant de son histoire, en 16 saisons régulières (1985-86/2001-02), avec sept organisations différentes, avec 988 parties et 515 victoires. Idem en séries éliminatoires avec 78 gains et 144 matchs. Le tout, assorti de quatre championnats de ligue (un autre sommet dans le hockey junior québécois), trois titres d’Entraîneur de l’année et, toujours comme pilote, cinq sélections au sein de la première équipe d’étoiles du circuit Gilles-Courteau.
Par chance, d’ailleurs, que Chouinard ait connu autant de succès derrière les bancs québécois ! On aurait sinon encore moins connu cet autre hockeyeur de chez nous dont les succès sont plutôt passés incognito ici, parce que c’est aux États-Unis, dans de faibles marchés de la LNH de surcroît, qu’il aura laissé sa carte de (brève !) visite...